Lorsque Maude Pichon s’enfuit de sa Bretagne natale pour échapper à un mariage dont elle ne veut pas, elle monte à Paris, ville-lumière en ébullition à la veille de l’exposition universelle de 1889. Hélas, ses illusions romantiques s’y évanouissent aussi rapidement que ses maigres économies. Elle est désespérément à la recherche d’un emploi quand elle tombe sur une petite annonce inhabituelle : « On demande de jeunes filles laides pour faire un ouvrage facile. » L’Agence Durandeau propose en effet à ses clients un service unique en son genre : le repoussoir. Son slogan ? « Louez un faire-valoir, vous en deviendrez d’emblée plus attirante. » Étranglée par la misère, Maude postule…
J’ai beaucoup aimé ce roman, conseillé par une amie. Ça change beaucoup des genres que je lis habituellement et je n’ai pas été déçue du changement. Les 400 pages se dévorent très rapidement et l’écriture d’Elizabeth Ross est très agréable.
Maude est arrivée à Paris avec son innocence et sa naïveté, mais très vite, faute d’argent, elle n’a d’autre choix que de monnayer sa « laideur ». Mais contrairement à la plupart des clientes, cette fois c’est la mère de celle qui aura besoin du faire-valoir qui l’embauche. Et attention, la demoiselle (Isabelle) ne doit rien savoir, elle doit se contenter de trouver un mari. Et Maude va se faire passer pour la nièce d’une amie de la famille, pour expliquer sa présence.
Alors j’ai parfois aimé le perso, parfois elle m’a saoulée. Elle était cute au début, avec son innocence et elle s’était trouvée un vrai foyer, une vraie famille avec les autres filles faire-valoir, mais elle fait preuve parfois de jalousie et d’envie qui sont deux défauts qui m’exaspèrent au plus au point. Donc dans ces moments là, difficile pour moi d’avoir de l’empathie avec elle. Mais je comprends et compatie avec sa situation, sa misère.
Rapidement, elle se fait manipuler par la mère d’Isabelle et lui dévoile certaines informations. Pas toujours au détriment de celle qui est devenue sa nouvelle amie, mais son double jeu ne peut que finir par lui faire retour. Elle veut une meilleure vie (ce qui est légitime) mais elle devient tellement imbuvable parfois avec ceux qui sont ses amis depuis le début qu’elle m’agace. Cela dit c’est cohérent pour l’évolution du perso, et de l’intrigue, je ne critique pas le choix de l’auteur. J’ai beaucoup aimé ce Paris de la Belle Époque que l’auteur nous a dépeint au travers du regard de Maude. J’ai adoré sa relation avec Isabelle, l’évolution de leurs liens. Isabelle pouvait se montrer imbuvable et superficielle au début, mais c’est au final un des persos les plus intelligents et ambitieux du roman. Elle veut étudier et son indépendance alors que sa mère ne chercher qu’à la marier. Une vie classique de jeune femme de l’époque, mais le genre de perso que j’affectionne. Et gros coup de cœur pour Marie-José qui a pris Maude sous son aile dès son arrivée à l’agence.
Une lecture que je vous conseille et je crois que c’est le seul roman de l’auteur pour l’instant. J’espère qu’elle écrira autre chose parce que j’ai beaucoup aimé son style.
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